« Le seul biais possible pour notre société était de passer par des centres de santé qui salarient des médecins pratiquant la téléconsultation, au sein de ces établissements, et de la médecine présentielle en libéral ou à l’hôpital », rappelle Anne-Laure Porez, « Ce format ne convenait ni aux autorités, ni aux sociétés de téléconsultation. Aujourd’hui, pour que nos médecins puissent pratiquer la téléconsulation, ils doivent être salariés de Tessan. » En devenant effecteur de soins, la société de téléconsultation obtient une existence légale dans le parcours de soins et permet la prise en charge globale du patient.
Concernant les RDV chez Tessan « Nos patients n’attendent pas plus d’une semaine pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste, souligne de son côté Anne-Laure Porez, « Pour les médecins généralistes , il n’y a pas besoin de rendez-vous. De plus, le fait d’être dans un espace de santé constitue un cadre rassurant pour les patients. Notre dispositif offre donc une réponse adaptée à la pénurie de médecins, notamment dans certaines régions. Nous contribuons au parcours de soins et à la régulation des entrées aux urgences. Cependant il n’est pas question de nous substituer aux services d’urgence, ce n’est pas notre mission. » Peu à peu, les réticences tombent : la téléconsultation est de mieux en mieux acceptée par le public. Ce que confirme Anne-Laure Porez : « C’est une pratique qui se normalise, pour les patients comme pour les autorités de santé, aidée en cela par notre agrément dans la LFSS. »
Pour 2024, les ambitions de Tessan se précisent. La société affirme sa volonté d’être un relais des urgences, dans le cadre de la permanence de soins ambulatoires, afin de les désengorger : « Premièrement, nous intégrons le tiers payant intégral pour d’éviter que des personnes aillent aux urgences par manque de moyens. », rappelle Anne-Laure Porez, « Ensuite, l’idée est d’intégrer nos cabines au sein de MMG (maisons médicales de gardes) ou de CMSI (centres médicaux de soins immédiats) pour que la régulation puisse orienter les patients au bon endroit lorsque les urgences ne sont pas nécessaires. » C’est un constat qui a été fait, suite à la demande de l’ARS de Toulouse, pour pallier au manque de médecins, la nuit, dans les cabinets ou les maisons médicales de garde.
« Le but n’est pas de nous substituer aux urgences » précise Anne-Laure Porez, « mais de proposer une ressource et un temps médical à une population qui en manque. Ce sont les SAMU et le médecin, via la téléconsultation, qui jugeront de la prise en charge adéquate. »
J.-C. L.
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